OR NOIR ET OURS BLANCS, BLACK GOLD AND WHITE BEARS
Alice Weil et François-Luc Giraldeau, deux passionnés d’architecture à l’origine d’ONOB Project respectivement française et québécois. Alice, étudiante en première année de master à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais et François-Luc, diplômé de l’école d’architecture de l’Université McGill à Montréal.
ONOB (Or Noir et Ours Blancs) est un projet de recherche qui porte sur le pipeline de l’Alaska. Ce dernier traverse l’Etat sur près de 1300km, longé par une route sur toute sa distance : il s’agit de comprendre la relation que cet oléoduc et ses infrastructures associées entretiennent avec le territoire sauvage qu’ils traversent, particulièrement avec la faune unique de l’Etat.
Nous abordons cette problématique en la faisant systématiquement graviter autour de ces deux mêmes questions: de quelle manière des architectes auraient pu être impliqués dans l’existence de ces infrastructures et en quoi une participation de leur part aurait été (ou serait) bénéfique ?
Nous sommes au jour où les hommes et la société prennent conscience de l’impact qu’ils ont sur l’environnement (pour la deuxième fois depuis la fin des années 1960).
Au jour où la COP21 de Paris a mis en évidence les enjeux politiques et sociaux que représentent le changement actuel du climat.
Au jour où le cours du pétrole n’a jamais été aussi bas et où de surcroit il devient de plus en plus pressant de trouver des ressources d’énergie alternatives. Au moment où l’Amérique du Nord refuse d’installer le 4ème tronçon du XL Keystone pipeline faisant battre la controverse à son plein.
Nous en sommes pour certains à une nouvelle ère, géologique, sociale, idéo- logique… à un tournant de l’histoire de l’humanité où les décisions prises ont le pouvoir de changer considérablement le cours des choses, et où les mauvais choix auront des impacts graves et irréversibles…
Il nous semble indispensable de nous intéresser à ce thème et de travailler dessus, en tant qu’architectes mais aussi en tant qu’individus.
Vu du ciel, le 49ème État étasunien présente une frontière, une coupure, une balafre qui divise en deux le territoire sur plusieurs centaines de kilomètres au milieu de la nature sauvage. Il s’agit du pipeline de l’Alaska qui depuis 1977 traverse l’Etat pour acheminer une importante quantité de pétrole vers le reste des Etats-Unis.
Il part de Prudhoe Bay, champ pétrolier à l’extrême Nord, dans les terres les plus éloignées et inaccessibles du territoire pour arriver à la ville de Valdez, tout au sud, où les populations humaines sont les plus établies.
La nature et la diversité des 1300 kilomètres traversés par l’oléoduc ont immédiatement suscité des controverses, notamment à propos des questions environnementales de protection des écosystèmes uniques de l’Etat. Cependant, il semble que le projet de ces infrastructures ait parcouru un chemin parsemé de très peu d’embûches avant de voir le jour puis de transporter en quasi-permanence depuis bientôt 40 ans des millions de m3 de pétrole.
Ces infrastructures ont été très largement étudiées par des scientifiques de différents domaines depuis leur mise en place pour répondre à la crise pétrolière de 1973 mais très peu (voire pas du tout) par des architectes.
La recherche d’ONOB entend profiter de l’unicité de ce pipeline pour réfléchir aux implications possibles des architectes et à la réflexion territoriale dans la mise en place de telles infrastructures.
Le Trans-Alaska Pipeline System présente des spécificités relatives à des questions politiques, économiques, scientifiques, sociales, écologiques, historiques… ce qui en fait un cas d’étude extraordinaire.
Nous rendre sur place en Alaska pendant un mois s’avère être une étape indispen- sable pour alimenter judicieusement notre recherche.
Le voyage aura pour but premier de suivre la route de l’oléoduc sur ses 1300 km, de Valdez à Prudhoe Bay. Lors de ce cheminement en voiture, il s’agira d’observer le pipeline et ses highways avec leur dimension de support de transport à travers le territoire, et de découvrir les infrastructures et édifices qui y sont inévitablement liés le long de la route (stations de pompages, petites pistes d’atterrissage, rares auberges, une field station de l’institut de biologie arctique, etc.).
En plus des observations directes, un séjour permettra de rencontrer et d’organiser des interviews avec des acteurs centraux dans l’histoire, la construction et la vie du pipeline. Il est donc prévu de rencontrer lors du mois passé en Alaska :
– des membres de différentes ONG environnementales à Anchorage et Fairbanks
– des membres d’institutions gouverne- mentales
– des autochtones des villages arctiques
– des acteurs de l’exploitation pétrolière
En plus de la recherche écrite qui se matérialisera sous la forme d’un document illustré d’une centaine de pages, nous réaliserons un moyen-métrage documentaire d’environ 30 minutes à notre retour, grâce aux données recueillies sur place.
Vols
1. Paris – Anchorage / Anchorage – Paris : 1,500 €
Déplacements internes
1. Anchorage – Whittier – Valdez : 250 €
2. Prudhoe Bay – Barrow : 300 €
3. Prudhoe Bay – Arctic Sea (Arctic Shuttle) : 70 €
Location de voiture (prix divisé par 2*)
4×4 pour la route : 1,500 €
150 litres d’essence (Alaska : entre 0,6€ et 1.05 € / litre) : 120 €
Dépenses pour un mois de logement :
Logement* (Alaska : moyenne de 70€/nuit auberge de jeunesse) : 1,450 €
Trousse de premiers secours* : 150 €
Equipements d’expédition
Chaussures de montagne : 100 €
Vêtements et accessoires : 500 €
Total : 5,940 €
* Prix divisé par deux
Tous les soutiens sont les bienvenus pour encourager et appuyer notre démarche !
Au cours du voyage, les pages Facebook, Instagram et Twitter d’ONOB Project seront actives quotidiennement pour partager photos et récit du voyage «en live».