un film de fin d’études, de fin d’été, de fin d’enfance COURT-METRAGE FEMIS.
LE PITCH
Sissi déteste l’été. Parce qu’elle crève de chaud, que ça crame dans les bois. Et parce que son amoureux est mort. Mais un jour, un étranger pas comme les autres arrive dans son village. Alors Sissi va se laisser embarquer dans ses histoires. Pour s’échapper un peu.
LE SYNOPSIS
Sissi a 18 ans et déteste l’été.
Avec tous ces touristes qui envahissent son village du sud. Leurs gros culs rouges. Leurs grandes bouches pleines de dents. Leurs doigts gras de glaces Miko. Leur odeur de noix de coco Franprix. Sissi voudrait tous les cramer.
Et puis elle crève de chaud. Un feu consume les bois et personne ne peut l’éteindre. Ça brûle depuis des jours. Depuis que Zach est mort. Son ami. Son amoureux.
Alors à quoi bon ?
Sissi voudrait tuer l’été, elle tue le temps. Puisqu’elle ne part pas en vacances, elle. Puisqu’elle reste. Alors elle fuit la chaleur à l’ombre d’une maison en attente de locataires, ou en squattant la piscine du camping.
Mais un jour, un inconnu s’introduit à sa suite dans une maison. Un étranger. Pas un touriste comme les autres.
Nabil, lui, c’est un voyageur. Un tueur même. Il est fascinant, il est dangereux. Alors Sissi le veut. Elle profite de ses promesses d’ailleurs pour oublier, pour s’échapper.
Mais personne ne peut vraiment s’échapper du village.
LE FILM EN TRES BREF!
Scénario et réalisation : Anna Belguermi
Production : Jessica Barasz
Genre : court métrage de fiction – école nationale supérieure La fémis (publique)
Support : HD
Lieu de tournage : Sauve, département du Gard
Date de projection provisoire : octobre 2016, dans la grande salle Renoir à la fémis
DES NOTES D’INTENTION
d’abord
On a envie de croire qu’on a toujours 18 ans.
La fin du lycée, les plans sur la comète pour l’été.
En fait, surtout on ne pense pas à la rentrée. Quand tout sera fini. On ne veut penser à rien. On a chaud.
Parce que l’été ça brûle. À Sauve, il y a des jeunes qui bossent au bar du commerce, des jeunes qui ont des accidents de voiture sur la départementale en virages serrés, des jeunes qui fument le cigare et qui ont l’acCENT du sud, des jeunes qui ont disparu et qui ne reviendront jamais.
Et à Sauve, il y aura Sissi. Elle est en deuil, alors elle est en colère, contre les autres et surtout contre elle-même. Sissi est sanguine, et à Sauve en août, le sang bout dans les veines. Le mauvais sang.
D’abord, je voudrais raconter ce sentiment de l’été.
ensuite
C’est Sissi qui a envie de croire. Elle en a besoin.
Et moi je crois que sans les naïfs, sans les crédules, il n’y aurait plus d’histoires. Fini le cinéma.
Parce qu’il vaut mieux inventer des histoires plutôt que de s’ennuyer. Crier des vérités. Et tant pis si elles sont fausses.
Sissi c’est à la vie à la mort. Zach, lui, il est mort. Par contre Nabil lui parait bien vivant. Et pourtant… Il est comme presque mort, comme un fantôme, un revenant… Nabil sait, lui, que les morts ne reviennent pas. Qu’aucun retour n’est possible.
Je voudrais raconter ce sentiment d’être étranger chez soi.
et enfin
On est plusieurs quand on est étranger.
On est devenu, on est revenu. De loin. On est celui que les autres reconnaissent, et puis on ne se ressemble plus. Alors le film aussi, j’espère, sera unique et sera multiple. Ça fait beaucoup.
Mais on travaille dur et on y croit.
L’orage l’été est le travail de fin d’études en production de Jessica Barasz, le film d’Anna Belguermi, mais surtout le projet de tous les étudiants et bénévoles qui y participent. Il va être fabriqué principalement avec un budget attribué par la fémis, mais celui-ci est insuffisant pour déployer tous les moyens nécessaires à un tournage hors région parisienne.
En contribuant au projet, vous nous aidez en partie à :
– louer un splendide (et surtout fonctionnel) camion : 600 euros
– louer le logement de l’équipe du film dans le magnifique (et très touristique) département du Gard : 800 euros
– donner une petite rémunération à (l’extra-ordinaire) musicien qui composera notre bande originale (nous espérons Mohamed Lamouri, qui joue souvent dans la ligne 2, http://souterraine.biz/album/momostlamouri-tape) : 150 euros
AU TOUT DEBUT DU PROJET
Anna Belguermi, la réalisatrice
C’est parce qu’elle oubliait tout qu’Anna a voulu faire des films. Pour se souvenir. Elle a tourné des vidéos, à l’École d’Arts de Cergy et ailleurs. Ses personnages essayaient de se rappeler, mais se trompaient toujours. À présent à la Fémis en scénario, elle invente avec eux, et avec d’autres. Elle a commencé à écrire “l’orage l’été” à Alger, puis à Beyrouth, avec la résidence Méditalents. Pour regarder depuis ailleurs. Comme Anna perd la mémoire, elle fait des films pour se fabriquer des souvenirs, pour croire encore à quelque chose. Et elle espère que d’autres croiront avec elle.
Jessica Barasz, la productrice
Après des études en prépa littéraire et un master à l’ESCP, Jessica entre à la Fémis en production. Elle y a produit deux court-métrages et un documentaire, “Bixian” de François Chang qui a été très apprécié en festivals et selectionné aux entrevues de Belfort. Elle aime le cinéma autant que la littérature, les beaux scénarios très écrits autant que les romans cinématographiques.
LE CASTING
Nabil Djedouani, le comédien principal
Nabil jouera Nabil. Parce qu’à l’écriture, c’est devenu une évidence que le rôle était fait pour lui. Diplomé d’un master cinéma, Nabil fait des films. Avec “Afric Hotel” co-réalisé avec Hassen Ferhani, il questionne l’Algérie et la situation des migrants sub-sahariens. Et puis il s’interroge sur son histoire familiale dans un documentaire – “Porter son nom” – qui sortira cette année. S’il est plongé dans les archives numériques du cinéma algérien, il en sort parfois pour jouer. Il est Jésus dans le long-métrage “Histoire de Judas” de Rabah Ameur-Zaïmeche. Providentiel, pour nous aussi Nabil c’est un peu le messie du film.
CASTING SAUVAGE pour notre Sissi et son amie Jul – débutantes découvertes dans la région, jeunes talents bruts!
L’ÉQUIPE
La première assistante à la mise en scène, Camille Petit
Diplômée de l’ESEC, Camille a travaillé en tant qu’assistante à la mise en scène et assistante de production au Petit Journal et a été organisatrice au Festival de Cannes, ainsi que première assistante sur divers clips et court-métrages.
L’assistante de production et seconde assistante à la mise en scène, Fiorella Basdereff
Fiorella est étudiante en réalisation à l’ESRA. Depuis toujours, le cinéma est une évidence pour elle, l’impact émotionnel de cet art la fascine et lui donne envie de participer à de nombreux projets.
La chef Décoractrice, Nastasia Miziek
Des études de design d’espace l’ont menée jusqu’à la fémis en décor où elle expérimente le métier de chef décoratrice, au gré des plantations de bouleaux et autres constructions d’exoplanètes.
La Chef Opératrice, Negin Khazaee
Après avoir étudié dans son pays natal ensoleillé, l’Iran, Negin est venue à Paris pour voir ce qui s’y passait : elle a vu beaucoup de nuages, des jours de pluie incessante d’où l’on rentre trempé des pieds à la tête. Aujourd’hui elle est heureuse de faire partie d’un projet tout brillant, lumineux – avec ses zones d’ombre certes – mais dans une région ensoleillée, qui la ramènera chez elle souriante et les pieds au sec.
L’assistant image : Maxime Gourdon
L’ingénieur du son, Flavia Cordey
Flavia a grandi dans le Béarn, entre océan et montagnes. Elle a découvert le son par le biais de la batterie et a fait ses premières armes à Toulouse, en BTS Audiovisuel. Depuis son entrée à la fémis, son goût pour les formes d’ondes et autres réverbérations à convolution se confirme jour après jour, qu’il soit question de monter ou de prendre du son.
Le perchman, Eliott Bourel
La régisseuse générale, Carole Comes
La régisseuse adjointe, Judith Renault