Préservons l’atout qualité de la pêche artisanale en Normandie
A l’heure actuelle il n’y a pas trente six solutions si on veut du poisson frais, on va chez le poissonnier. Ce poisson est passé par plusieurs intermédiaires trop gourmands et au final il coût cher et n’est pas toujours très frais. Consommateurs comme pêcheurs sont lésés.
Du coup depuis plusieurs mois pour sortir du circuit traditionnel, j’ai décidé de m’attaquer seul à la distribution des produits de ma pêche.
Plus qu’un travail, c’est une mission à laquelle je m’attèle pour ramener du poisson frais aux consommateurs parisiens.
Je m’appelle Charles, je suis pêcheur de la côte de Nacre en Normandie et je voue une passion débordante à la mer. J’aime tous ces produits (coquillages, poissons, crustacés) à condition qu’ils soient frais.
“Faire vivre les petits et non ce faire tuer par les grands” tel est mon engagement !
J’habite à Luc-sur-Mer en Normandie dans le département du Calvados. Plusieurs jours par semaine je pars de ma maison du bord de mer et descend à Paris, ma ville natale. Je vais livrer moi-même le poisson à des restaurants et des réseaux de consommateurs, les Ruches (La Ruche Qui Dit Oui) et AMAP, dans la journée.
Mon bateau, Le Kenvad
Le travail sur un chalutier est difficile et dangereux. Mais Je ne renoncerais pour rien au monde à vivre en mer.
La mer, c’est ma passion, la mer c’est ma liberté !
Au large, les jours ne se ressemblent pas. Je m’accroche à l’un des métiers les plus dangereux qui existent.
Roulis, manque de visibilité, ponts glissants et encombrés, écueils sous-marins, vitesse et poids des chaluts, ces immenses filets que l’on roule et déroule, sont autant de menaces.
J’ai décidé de sortir des circuits économiques traditionnels, qui consistent à passer par la grande distribution, Rungis ou les supermarchés, et d’exploiter le circuit court.
Pour moi, livrer des produits très frais, est un engagement. Dès qu’il a le poisson dans ses mains, le chrono est activé, c’est une course contre la montre.
Mon objectif : changer les habitudes de consommation pour rentrer dans un système économique plus respectueux de toute la chaîne de production et des produits.
Selon moi, cela permet d’avoir des produits de meilleure qualité. Pour l’instant, cette activité ne me permets pas de faire un grand profit, j’arrive tout juste à couvrir mes frais pour aller en région parisienne et rentrer chez moi le soir.
J’ai encore plein d’idées, des projets à venir dans cette même lignée. Mais qui risque de ne jamais voir le jour.
Comme par exemple j’ai en tête d’ouvrir un laboratoire avec du poisson pour livrer des écoles.
L’importance de bien manger et la sensibilisation à la qualité doit, selon moi, commencer par les enfants.
Encore un mot
Un regard vers l’avenir
Les fonds récoltés permettront de rembourser la banque afin d’écarter la menace de saisi de mon bateau et le licenciement de mon personnel ; ensuite le relicat servira pour mes futurs projets.
Pour les contreparties dès 25€, j’organiserais une tournée spéciale Ulule sur l’IDF et le grand ouest.
Pour Paris et proche banlieue, je ferais une distribution sur un lieu fixe (à définir).
Crédits : Matthieu Chatonnier, Riccardo Milani, Vincent Rispe, Tavel Jérôme
https://laruchequiditoui.fr/fr/assemblies/3517/producers/13087
Julien Chevallier, le chef du restaurant “Au Xème”, à Paris
Bonus : Conseil pour reconnaître un poisson frais