L’accord de partenariat portera initialement sur les huit pays suivants pour une période de trois ans: Bolivie, Guatemala, Kenya, Malawi, Myanmar, Nicaragua, Viet Nam et Zambie.
Le secteur forestier emploie plus de 50 millions de personnes, souvent fédérées au sein de groupements communautaires ou d’associations de producteurs. Ce qui ne les empêche pas, au même titre que d’autres agriculteurs familiaux, de se heurter à de multiples obstacles, notamment la faiblesse des droits fonciers et le manque de capacités essentielles qui leur permettraient de tirer pleinement parti de leurs activités.
Le nouveau partenariat annoncé aujourd’hui s’attachera à affronter ces problèmes.
“Les coopératives et les organisations de producteurs ouvrent la voie pour libérer le monde de la faim. Elles facilitent l’accès des ruraux aux marchés et aux services, aux ressources, à l’information et à la communication; offrent des emplois dignes et des solutions inclusives aux inégalités sociales et entre hommes et femmes, dans l’agriculture comme dans la foresterie”, a déclaré le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva.
“Les agriculteurs familiaux et leurs associations de producteurs ont un rôle central à jouer dans la revitalisation des économies rurales. Si elles sont bien organisées, elles peuvent faire entendre leur voix et contribuer directement au débat de politique et au processus décisionnel”, a-t-il ajouté.
“Vu que la majorité des pauvres vivent dans les zones rurales et sont tributaires de l’agriculture agricultural??et que près de 800 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, il est capital d’améliorer les moyens d’existence des familles agricoles dans les pays pauvres pour lutter contre la pauvreté et la faim. L’accord avec la FAO est un pas dans cette direction; il permettra à des centaines de milliers d’agriculteurs d’accroître leurs revenus, de nouer des liens avec les décideurs et d’avoir de meilleures occasions d’améliorer leurs conditions de vie”, a souligné Anneli Rogeman, PDG de We Effect.
L’accord entre la FAO et We Effect a pour vocation de renforcer les organisations rurales et les institutions et de faciliter l’émancipation des populations rurales pauvres – en particulier des femmes – en aidant les institutions publiques des pays ciblés à formuler et à mettre en application des politiques adéquates.
Deux objectifs principaux consistent à aider les organisations de producteurs à renforcer leurs structures de gouvernance interne et à développer leur capacité de défendre leurs droits au niveau de la communauté et dans les débats de politique.
L’initiative veillera aussi à renforcer les compétences managériales et entrepreneuriales, ainsi qu’à faciliter l’accès aux services financiers.
Une vision partagée
L’accord signé aujourd’hui s’inspire d’une collaboration existante entre We Effect et les programmes de la FAO Mécanisme Forêts et Paysans (FFF) et CoOPequity dans le but de renforcer les capacités des organisations de producteurs dirigées par leurs membres, telles que l’Association des petits producteurs forestiers du Kenya.
Créé en 1958, We Effect (anciennement Centre coopératif suédois) travaille au développement dans une optique de long terme en donnant les moyens aux pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine d’améliorer leurs conditions de vie, de défendre leurs droits et de contribuer à une société plus juste.
Le mécanisme est une plateforme de donateurs qui finance des accords de partenariat et de petits dons avec des organisations de producteurs – petits exploitants, femmes, agriculteurs familiaux et communautés autochtones – et les gouvernements aux niveaux local, national, régional et international.
Financé par l’Union européenne, le programme CoOPequity de la FAO soutient la mise en œuvre de politiques et de mesures en faveur des organisations représentant les petits producteurs.
Discussions stratégiques avec d’autres partenaires suédois
En Suède, M. Graziano da Silva a également tenu une série de discussions stratégiques avec des partenaires clés. Il s’est notamment entretenu aujourd’hui avec Charlotte Petri Gornitzka, Directrice générale de l’Agence suédoise pour la coopération au développement international (Sida), Sven-Eric Buch, Ministre des affaires rurales, Isabella Lövin, Ministre de la coopération au développement, Elisabeth Backteman, Secrétaire d’État aux affaires rurales, et Annika Söder, Secrétaire d’État aux affaires étrangères.
Le Directeur général de la FAO a en outre rencontré des représentants du secteur privé et des organisations de la société civile et visité l’Université suédoise des sciences agricoles et le Centre de recherche sur l’élevage.
Le secteur forestier emploie plus de 50 millions de personnes, souvent fédérées en groupements communautaires ou associations de producteurs